120 battements par minute (Campillo Robin)

note: 4Un film moderne et touchant bibmons - 20 mars 2024

Au coeur de la lutte contre le SIDA, parce que la lutte pour toutes les libertés est toujours d'actualité. Magnifiquement filmé, instructif, émouvant.

The Whale (Aronofsky Darren)

note: 4Une histoire poignante sur l’obésité Caroline - 8 mars 2024

Un film à huis clos avec une histoire poignante sur l’obésité et la santé mentale. The whale est un très bon film qui mérite d’être vu.

Goliath (Tellier Frédéric)

note: 4Film à voir ! Caroline - 8 mars 2024

Un film qui met en lumière les enjeux sociétaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Il illustre parfaitement le constat alarmant de la situation. Mention spéciale pour Pierre Niney et Gilles Lelouche qui jouent vraiment très bien.

Close (Dhont Lukas)

note: 5Film très émouvant de par son réalisme Caroline - 8 mars 2024

Close est un film bouleversant qui suit deux adolescents très proches. Le film illustre très bien la transition entre l’enfance et l’adolescence. Le jeu des acteurs est excellent, notamment de par leur naturel.

Parasite (Bong. Joon-ho)

note: 5Parfait mélange entre une comédie et un thriller Caroline - 8 mars 2024

Parasite est un parfait mélange entre une comédie et un thriller, il fait passer le spectateur par diverses émotions pendant 2 heures. Il illustre parfaitement les inégalités sociales dans notre société aujourd’hui. Ajoutons également la beauté de la réalisation avec de très belles scènes.

Your Name (Shinkai Makoto)

note: 4Un film d’animation superbe qui vaut le détour. Caroline - 8 mars 2024

L’animation du film est exceptionnelle, c’est un plaisir à regarder. Vient s’ajouter à cela une histoire d’amour à la fois belle et touchante, agrémenté de quelques notes d’humour.

Je verrai toujours vos visages (Herry Jeanne)

note: 5Un chef d’œuvre bouleversant Caroline - 8 mars 2024

Un chef d’œuvre bouleversant, tout est exceptionnel, aussi bien au niveau des acteurs, des scénarios, de la réalisation. Un film à voir, prenant et passionnant sur la justice restaurative qui suscitera beaucoup d’émotion chez vous

Anatomie d'une chute (Triet Justine)

note: 5Ce film est tout simplement un chef d’œuvre. Caroline - 8 mars 2024

Ce film est le meilleur qui soit sorti en 2023 et il mérite toutes les récompenses obtenues. Une histoire de chute et de procès. Le film est extrêmement bien réalisé, les jeux d’acteurs sont exceptionnels et le film nous tient en haleine jusqu’au bout, il est d’une très forte intensité et nous pousse à nous questionner tout du long.

L'Amour et les Forêts (Donzelli Valérie)

note: 5Un film exceptionnel qui se révèle oppressant Caroline - 8 mars 2024

Un film exceptionnel qui se révèle oppressant à certains moments et suscite beaucoup d’émotions chez le spectateur de par son réalisme. Un très grand film avec Virginie Efira qui met en image l’emprise conjugale.

Un métier sérieux (Lilti Thomas)

note: 4un film attachant avec un casting de haut niveau. Caroline - 8 mars 2024

Un film qui plonge le spectateur dans la vie des professeurs d’un collège lambda et ce sans en faire de caricature. Nous sommes plongés dans le quotidien de celui-ci, le film est très simple et bien réalisé.

Le Procès Goldman (Kahn Cédric)

note: 3Un film à huis-clos qui vient brosser le portrait d’un procès. Caroline - 8 mars 2024

L’histoire est tirée de faits réels et le réalisateur a très bien su remettre en image les évènements et replacer le spectateur dans l’ambiance des années 70 dans lesquelles se déroule le film.

Toni en famille (Ambrosioni Nathan)

note: 5Un film tendre qui fait du bien à voir Caroline - 8 mars 2024

Un excellent film français, émouvant mais avec de nombreuses touches d’humour, ce film nous embarque dans un tourbillon émotionnel. À cela vient s’ajouter les jeux d’acteurs excellents, aussi bien du côté de Camille Cottin, grande actrice française, que des enfants, qui rendent le film vraiment naturel et réaliste.

Le Règne animal (Cailley Thomas)

note: 4Un très grand film français. Caroline - 8 mars 2024

Un film fantastique français avec beaucoup d’ambitions. On retrouve l’histoire touchante d’un père et son fils, touchés de plein fouet par des mutations génétiques transformant les humains en mystérieuses créatures. Le film est à la fois touchant et à la fois dérangeant. La réalisation du film nous offre une réelle claque visuelle et à cela vient s’ajouter d’excellents jeux d’acteurs.

One + One - Sympathy for the devil (Godard Jean-Luc)

note: 5Please to meet you ! Caroline - 22 février 2024

Un studio, un groupe mythique (les Stones) enfermés avec le cinéaste des Années 60 : Jean-Luc Godard. Le temps est suspendu 90 minutes, bercé par l’émergence progressive d'un des plus grands tubes du groupe, tandis que disparait peu à peu Brian Jones.

Gestion de projet : les Fondamentaux (Stéphanie Delpeyroux)

note: 4S'armer pour le changement. Caroline - 22 février 2024

L’évolution des pratiques professionnelle nous amène à être confronté à de nouveaux modes d'organisation, de planification et d'échanges pour mener à bien les missions qui nous sont attribuées. Ce cours décompose et clarifie les grandes étapes de la Gestion de projet: méthodologie qui s'impose dans les entreprises et collectivités.

Piano : les Fondamentaux (Frédéric Fieffé)

note: 5Plus aucune raison de ne pas essayer ! Caroline - 22 février 2024

Vous avez toujours rêvé d'utiliser le piano de votre grand mère ou vous avez craqué en achetant un clavier en soldes ? Le cours donné par Frederic Fieffé, permet de d'appréhender en quelques tutos les premières gammes et exercices qui vous permettront de tester votre motivation. Très vite, on joue même ces premiers morceaux.
Un moyen simple et pratique pour mettre un peu de piano dans sa routine quotidienne !

La Voix du Nord Armentières n°20231110 : 10 novembre 2023

note: 4 jloison - 10 novembre 2023

La Voix du Nord Villeneuve d'Ascq - Seclin n°20231110 : 10 novembre 2023

note: 4 Joël - 10 novembre 2023

La Voix du Nord Lille n°20230818 : 18 août 2023

note: 0la voix du nord cbianchi - 19 août 2023

La Voix du Nord Armentières n°20230729 : 29 juillet 2023

note: 2que de complications... gabout - 30 juillet 2023

le chemin pour atteindre notre vdn était bien plus simple et rapide avant ce changement ...

Histoire d'une vie (Aharon Appelfeld)

note: 4Une formidable leçon de vie !Anonyme - 18 septembre 2019


On peut se poser la question : Aharon APPEFELD serait-il devenu un grand écrivain s’il était né ailleurs et à une autre époque ? Sans ses origines juives, quelle aurait été sa source d’inspiration ?

S’il a partagé le sort de millions de juifs, son œuvre nous laisse cependant entrevoir un destin singulier : connaître l’horreur des camps ; à 10 ans parvenir à s’enfuir; se cacher pendant des années dans la forêt, en perdre l’usage de la parole…
Enfant, Aharon APPEFELD fait montre d’une résistance extraordinaire. La fin de la guerre ne signifie cependant pas pour lui la fin de « l’aventure ». Après maintes péripéties, l’après-guerre l’entraîne jusqu’en Israël, avec interdiction d’utiliser l’allemand, la langue des assassins, ainsi que le yiddish.

Oublier le passé, créer un nouveau monde : voilà l’injonction faite aux juifs expatriés. Apprendre l’hébreu est un des moyens obligé pour y parvenir. Langue d’adoption, elle lui sera nécessaire pour tenter de mettre en mot l’indicible, et deviendra sa langue d’écriture.


Ce livre retrace de façon fragmentaire les souvenirs de l’auteur, depuis sa vie heureuse en famille à Czernowitz (à l’époque roumaine), jusqu’à son installation forcée et sa nouvelle vie en Israël.

L’homme suit le fil de sa pensée, narre les évènements au fur et à mesure qu’ils lui reviennent à l’esprit, exprime comment les souvenirs résonnent si longtemps après et impactent son corps.

Un livre profond, une merveilleuse leçon de vie. De très nombreux passages sur lesquels on ressent le besoin de revenir, tant ils évoquent notre commune condition humaine.

« Je ne suis pas un écrivain de l'holocauste et je n'écris pas sur cela, j'écris sur les hommes juifs. »

L’histoire de l’auteur, et celle des juifs assimilés, traverse comme un fil rouge chacun de ses livres.
En 2004, l’auteure israélienne Valérie ZENATTI (1970- ) traduit de l’hébreu en français "Histoire d’une vie". C’est le début d’une longue collaboration qui ne s’arrêtera qu’à la mort de l’auteur.

Une forte complicité reliait Valérie ZENATTI et Aharon APPELFELD. Accablée par la mort du vieil homme, sa traductrice s’est plongée dans ses souvenirs et a décidé de partir sur les pas de son ami, dans sa ville natale.
"Dans le faisceau des vivants", un beau livre hommage !





LIRE ET LE DIRE (Vieux Lille)

L'explosion de la tortue (Éric Chevillard)

note: 4Jubilatoire !Anonyme - 4 septembre 2019


Ce n’est pas sa « marque de fabrique », pourtant depuis quelques temps, le très prolifique Éric CHEVILLARD intègre une intrigue à ses romans…

"L’Explosion de la tortue" est l’histoire d’un homme parti un mois en vacances sans sa tortue. Il lui semble avoir pris toutes les précautions nécessaires, aussi quand, à son retour, il s’aperçoit que la carapace de sa tortue est desséchée et se craquelle, il n’en mène pas large… ce qui ne l’empêche pas de s’auto-justifier !
C’est aussi l’histoire de ce même homme qui décide d’usurper l’identité d’un écrivain méconnu, et d’adapter ses écrits à l’époque contemporaine.
Mais ça n’est pas tout ! De fil en aiguille l’auteur rajoute d’autres historiettes…

Comme à son habitude, Éric CHEVILLARD fait dans l’humour, l’absurde et n’a de cesse de jouer avec la langue, qu’il tourne en tous sens. Jubilatoire ! Si le sens de ce livre peut échapper au lecteur profane, le lecteur inconditionnel fera de ce roman ses choux gras.

L’image de la tortue prête à exploser ne serait-elle pas métaphorique ? La littérature ne serait-elle pas en fait l’objet central de ce livre ?

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)


Martin Eden (Jack London)

note: 4Un roman social à découvrir ou redécouvrir !Anonyme - 4 septembre 2019



Certains tiendront pour évident qu’en écrivant sur Martin, Jack London nous parlait de lui. Certains iront même jusqu’à prétendre qu’à l’instar de son personnage, l’auteur se suicidera.
Impossible sur ce dernier point de se prononcer !

Histoire hors du commun que celle de Martin Eden, qui par amour et fasciné par le monde que lui ouvre la connaissance, fait feu de tout bois !

Notre héros est un colosse analphabète. Quand il sauve un jeune bourgeois d’un traquenard, il est loin de se douter que sa vie entière en sera bouleversée.
Invité à manger en guise de remerciement, il fait la connaissance de l’éblouissante Ruth, de qui il tombe éperdument amoureux.

Martin est très doué, et l’étude le fascine. Afin que Ruth soit fière de lui, persuadé de devenir un auteur à succès, il se lance à corps perdu dans l’écriture. La jeune femme et son entourage ne croient pas en son talent. Chacun attend de Martin qu’il se lance dans un métier sérieux.

Martin n’est pas un arriviste. A force d’étudier, il tient pour évident que les bourgeois cultivés sont plus réfléchis et plus humains que les membres de la classe laborieuse ignorante, dont il provient. La désillusion n’en est que plus grande lorsqu’il se rend compte de son erreur. Être devenu à ce moment-là un auteur à succès rendra t’il la pilule moins amère ?

"Martin Eden" est un roman social par excellence, qui se passe aux États-Unis au début du XXème siècle. Jack London y dépeint les fonctionnements et tensions vives entre classes sociales. Un monde bourgeois, à la superficialité et à la bêtise confondante…tares inenvisageables quand on a accès à la culture. Une classe ouvrière écrasée par le joug de la pauvreté et de l’indignité…



Ce roman pose également la finalité de la littérature, la question de l’art.
Sur ce sujet, à lire également "Le chef d’œuvre inconnu" de Balzac.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)




Dans la forêt (Jean Hegland)

note: 4Saurions nous vivre sans électricité ?Anonyme - 13 juillet 2019


Dans la forêt appartient au genre littéraire du nature writing (écrire sur la nature), créé aux Etats-Unis. Henry David THOREAU (1817-1862 ) en aurait été l’un des principaux instigateurs.

La petite maison d’édition Gallmeister s’est spécialisée dans ce genre littéraire, qu’elle a fait connaître en France. En 2017, 21 ans après sa sortie aux États-Unis, une traduction en français du roman "Into the forest" a été inscrite dans son catalogue.

Nell et Eva sont deux adolescentes qui vivent avec leurs parents dans l’ère du tout confort et du tout connecté dans une maison à proximité de la forêt. Elles ont l’avenir devant elle, l’une ne jure que par la danse, tandis que l’autre envisage d’entrer à Harvard.

Quand nous sommes confrontés à une panne d’électricité, nous sommes un peu désemparés, mais très rapidement tout revient dans l’ordre.
Cette panne- là n’est cependant pas comme les autres : elle est générale, s’installe durablement et finit par gripper tout le système économique et social…

Isolée du monde, la famille doit s’auto-suffire. L’un après l’autre, les parents meurent, laissant leurs filles seules au monde.
Pour survivre, Nell et Eva doivent faire preuve d’ingéniosité… : la chasse « anti-gaspi »est de rigueur, mieux connaître la nature environnante et se l’approprier s’imposent à elles.

Presque 3 ans après le sinistre, il ne reste plus grand-chose d’exploitable dans la maison. Pour Noël, Nell reçoit des mains de sa soeur un cahier vierge retrouvé sous un meuble… un véritable don du ciel ! L’adolescente y consigne leur quotidien, y exprime ses ressentis…

Nous n’avons pas toujours vécu avec l’électricité, pourtant nous en sommes dépendants… que ferions-nous, comment nous organiserions-nous si nous avions à vivre ce genre de situation ?

Dans la forêt n’est pas un roman moralisateur. Il ne s’arrête pas sur les raisons de la panne, mais sur ses conséquences qui, de fil en aiguille pourraient nous faire revenir à l’état sauvage.
Si le roman évoque une situation post-apocalyptique, il n’est pas dénué d’espoir…




Ce roman a connu un grand succès lors de sa sortie aux États-Unis.
Il a été adapté au cinéma en 2016 par Patricia Rozema, réalisatrice canadienne. Jean Hegland a participé avec la réalisatrice à l’écriture du scénario.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

Je suis le genre de fille (Nathalie Kuperman)

note: 5Un roman qui fait du bien !Anonyme - 13 juillet 2019



Une femme, jusqu’alors très conciliante, se met un jour à dire Non.
Un NON lancé comme un éclat de rire à la figure de ceux qui ne doutent jamais…
François Busnel a décrit ce livre comme « un Woody Allen français au féminin », ce qui m'a donné envie de le lire.
Mais ce que j'ai découvert, c'est un livre qui est bien plus qu'une suite d'observations et de dialogues hilarants (et brillants de perspicacité). Nathalie Kuperman a écrit un roman d'une structure simple (c'est- à-dire parfaite) où l'on apprend quelque chose vers la fin, (un peu comme dans un sonnet) qui jette de la lumière sur tout ce qu'on vient de lire…
Bravo et grand merci à Nathalie Kuperman !

Mia (lectrice new-zélandaise - Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

Romans / John Fante n° 1
Romans (John Fante)

note: 5Bukowski, un inconditionnel de Fante, auteur à découvrir ou redécouvrir ! Anonyme - 11 juillet 2019

:
:
La 4ème de couverture m’a convaincue : ce livre, il me le faut! Je n’avais pas sous les yeux une accroche résumant le livre, mais quelque chose de plus puissant… Comme un « acte de foi ». Il m’avait suffit de lire le ressenti de Charles BUKOWSKI, au moment où il avait déniché ce fameux livre, pour me donner soif. BUKOWSKI n’a eut de cesse, par la suite, de faire redécouvrir l’œuvre de John FANTE, quelque peu oubliée. Pour lui, il s’agissait d’un auteur majeur qui, loin des sentiers battus, avait exploré et extirpé du plus profond de lui, des souvenirs, des émotions fortes. Il était incontestablement à l’origine d’un style tout à fait personnel. Il avait apporté du neuf à l’écriture.

« Demande à la poussière » édité en 1939, ainsi que les deux premiers romans de FANTE « La route de Los Angeles » et « Bandini » sont à classer dans le genre autobiographique. Arturo BANDINI, leur personnage central, c’est lui… Fils d’italiens émigrés aux Etats-Unis, il est partagé entre le besoin de garder trace de ses origines et celui de jeter ses racines aux orties. Quand on veut devenir écrivain, le Colorado n’est pas un endroit idéal pour « percer ». Bandini, confiant en son avenir, rejoint Los Angeles là où son rêve, se dit-il, ne manquera pas de devenir réalité. S’est-il trompé ? Il n’est pas peu fier, une de ses nouvelles a été éditée ! Certes, il tire le diable par la queue et manque d’inspiration pour écrire. Cependant, le souvenir de la publication de sa nouvelle suffit à gonfler son égo… Parfois de façon démesurée ! Mais cela ne l’aide t’il pas à tenir dans ce monde sans pitié ? Il rencontre Camilla, son alter ego mexicaine. Dès le début, leur relation est de l’ordre de la confrontation… Un mélange d’amour et de haine, de tendresse et de cruauté… Un jeu psychologique où alternent la domination et la soumission. Il découvre une part obscure de lui-même qui lui avait jusqu’alors échappée.

En lisant cet ouvrage, j’ai pensé à Jack KEROUAC et au mouvement de la BEAT GENERATION dont il fut l’un des précurseurs. Les écrits de FANTE, antérieurs à ceux de Kerouac, oublient les codes littéraires et usent d’un style directement connecté aux émotions.

Un film a été adapté en 2006, de ce beau roman « Demande à la poussière ». Je ne l’ai pas vu, je ne sais donc pas ce « qu’il vaut ». Pour votre lecture, je vous invite à privilégier le volume regroupe les trois titres précédemment cités, aux éditions Christian Bourgeois.

Agnès (Service adulte - Médiathèque du Vieux-Lille)

Tango tranquille (Verena Hanf)

note: 5Seul, on se trouve vite dans une impasse. Ce livre nous en fait, à sa façon, la démonstration.Anonyme - 10 juillet 2019



Il est des rencontres dans la vie que l’on n’attendait plus. Nées du hasard, elles perdurent où meurent dans l’œuf. Il s’agit souvent juste d’une question de feeling !
Violette a décidé de tirer une fois pour toutes un trait sur son passé. L’héritage de la maison de son oncle, à Bruxelles, est pour elle une aubaine. Elle s’y installe et y vit coupée du monde.
Violette s’organise. Son emploi du temps journalier, tel un anesthésiant, lui permet de supporter la solitude dans laquelle elle a décidé de se lover.
Pourquoi ce jour là, alors qu’elle faisait ses courses, a t’elle croisé Enrique ?
Et pourquoi justement, à ce moment là, son sac à provisions a t’il craqué ?
Peu importe. Ce qui compte, c’est ce qu’il adviendra ensuite, ou pas.

Il ne s’agit pas d’une histoire d’amour, mais d’une question d’atomes crochus.
Quand Enrique pense à Violette, il revoit sa grand-mère. Il l’aimait tant. A sa mort, il y a quelques mois, il a quitté la Bolivie et depuis, sans papiers, vivote.
Violette, quant à elle, cherche le meilleur moyen d’aider Enrique tout en maintenant la distance. Les préjugés ont la vie dure !
Parfois la vie place sur notre route des personnes qui nous seront d’un grand secours, sans qu’on le sache encore. Certains mettront cela sur le compte des circonstances, d’autres de la providence.
Qu’en sera t’il pour Violette et Enrique ?
Et qui est Jean, dont il est tant question dans ce roman ?

Verena HANF, allemande par son père, egypto-libanaise du côté de sa mère, partage son temps entre l’Allemagne et Bruxelles. Ceci impacte sa vision du monde. Pour elle, les origines ne comptent pas. Ce qui importe, ce sont les personnes, à considérer seulement pour ce qu’elles sont.
Seul, on se trouve vite dans une impasse. Ce livre nous en fait, à sa façon, la démonstration.

Agnès (Service adulte - Médiathèque du Vieux-Lille)

La vie intérieure de Martin Frost (Paul Auster)

note: 4Avec Auster, l'Ecriture n'est jamais loin !Anonyme - 18 mai 2019


Il s’agit du scénario d’un film réalisé par Paul AUSTER, après bien des rebondissements.
Dans un premier temps (1999), un premier court scénario fut écrit pour les besoins d’un court métrage, puis l’idée abandonnée, faute de moyens financiers.
Les circonstances amèneront Paul AUSTER à intégrer la trame de cette histoire dans "Le livre des illusions" (2002).
Il faudra attendre 2006 pour que ce film voit le jour, sous une forme longue !

…Où il est question d’écriture, et de muse !
Qu’est-ce que l’on perd, qu’est-ce que l’on gagne lorsque l’on écrit ?

Des éléments fantastiques s’insèrent dans le scénario. L’histoire renvoie des lecteurs au mythe d’Orphée.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

La jeune fille à la perle (Tracy Chevalier)

note: 4Quand la peinture inspire la littérature !Anonyme - 7 mai 2019


Le tableau « La jeune fille à la perle », aussi célèbre que « La Joconde », fait battre le cœur des Pays-Bas.
Littéralement envoutée par ce tableau très expressif, Tracy CHEVALIER (auteure américaine vivant à Londres) a imaginé les raisons qui auraient poussées Vermeer à le peindre.
Ce roman historique, qui nous transporte à Delft (Hollande), est une invitation à remonter le temps jusqu’au XVIIème siècle.
Les Pays Bas au XVIIème siècle : un lieu et une époque qui ont inspiré les romanciers. Qui sait si ce livre ne donnera pas à certains l’envie de partir à la Haye découvrir de ses propres yeux ce tableau !

En savoir +

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Le journal d'Anne Frank (Anne Frank)

note: 4Anne Frank, figure incontournable des Pays-bas !Anonyme - 7 mai 2019


Au sortir de la guerre, Otto Frank, seul membre de sa famille rescapé de la shoah, n’était pas prêt à voir paraître, dans son intégralité, le journal de sa fille. Il en extirpa les passages « osés » et en édulcora quelques autres.
Il faudra attendre 1986 pour que l’idée d’une modification du journal puisse être envisagée et entreprise. Les recherches continuent afin de proposer aux lecteurs la version la plus en phase avec l’état d’esprit de l’auteure au moment de sa rédaction.
En savoir +

La maison dans laquelle s’est cachée la famille Frank est devenue un musée. A Amsterdam, il serait celui le plus visité.
En savoir +

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)


Le dîner (Herman Koch)

note: 4Un roman culte au Pays-BasAnonyme - 7 mai 2019


L’histoire se passe dans un restaurant, où deux couples sont en pleine discussion.

Ce roman semble dénoter le pessimisme ambiant aux Pays-Bas, une névrose hollandaise.
La violence y est feutrée, très différente de la violence française.

Notons le côté artificiel, la construction très mécanique de l’histoire. Si le roman est un peu long, il est bien fabriqué.
Puisqu’il s’agit de dîner, autant de chapitres que d’alinéas dans un menu : hors d’œuvre ; plat principal ; dessert ; un café, un digestif, l’addition. Un roman écrit pour être adapté au théâtre et au cinéma (la règle des 3 unités).

Ce roman se voudrait jeu de massacre : certains le disent jubilatoire, d’autres glauque et malsain.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Un charmant défaut (Arthur Japin)

note: 4Casanova, tel que vous ne le connaissez pas !Anonyme - 7 mai 2019


Ce livre relate l’histoire d’amour contrariée entre le jeune Casanova, avant qu’il ne devienne « coureur de jupons » et la belle et jeune Lucia, avant que son visage ne soit défiguré par la vérole.
Promis à un bel avenir mondain et amoureux, le monde s’écroule pour Lucia qui, défigurée, décide de s’enfuir. Pour survivre, visage voilé elle se prostitue. Casanova, qui ne sait rien du drame qui se joue, lui en veut de l’avoir abandonné. C’est ainsi que les années passent…

Laideur/Beauté
Peut-on être soi en vivant caché ?
Vaut-il mieux avoir du cœur ou être raisonnable ?
Voici quelques réflexions philosophiques qui traversent le roman.

Ce roman insiste sur la force de caractère de l’héroïne, son cheminement et sa capacité à faire face à une situation qui pourrait la détruire.
Nous découvrons le milieu de la prostitution à Amsterdam au XVIIIème, et approchons le mythe de Casanova.

L’alternance présent/passé tient le lecteur en haleine. Le suspense est maintenu jusqu’au bout.
Roman à découvrir.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Un goût d'amandes amères (Hella Serafia Haasse)

note: 4Quand les visions du monde s'affrontent, jusqu'à la mort !Anonyme - 7 mai 2019



Empire romain, 417 après Jésus-Christ : l’adhésion à la religion catholique n’est plus considérée comme une option, mais une obligation.
Hadrianus est le préfet idéal pour éradiquer les mauvaises herbes, jusqu’au jour où le poète Claudianus, réfractaire à toute religion, réapparait alors dans sa vie …

Entre Claudianus, esclave affranchi, et Hadrianus, la relation a de tous temps été ambivalente. Elle ne l’est pas moins aujourd’hui alors que les deux hommes s’affrontent.
Claudianus a été arrêté. Hadrianus arrivera-t-il à le sauver tout en gardant la face ?

Chacun de son côté se remémore… flashback dans des temps et des lieux différents.
Hadrianus se livre un combat intérieur, pendant que Claudianus, de sa prison, campe sur ses positions.

Les monologues intérieurs sont faits de phrases brèves ou longues, les verbes bien souvent absents. Il faut un petit temps d’adaptation pour s’habituer au style.

Identité, Filiation, Religion : trois thématiques qui donnent du fil à retordre à l’auteure.

Deux êtres, deux visions du monde radicalement différentes. L’histoire entre en résonance avec notre actualité et n’est pas sans interroger le lecteur.
Peut-on espérer que les pièces de puzzle détenues par les deux hommes parviennent à s’encastrer ?

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du vieux Lille)

La maison dans les dunes (Vonne van der Meer)

note: 4Une maison de vacances, d'où l'on ressort revivifié !Anonyme - 7 mai 2019


La maison dans les dunes… celle qu’on loue pour quelques jours, voire quelques semaines. Celle qui a été meublée par d’autres goûts que les nôtres, et qui parfois garde trace des locataires précédents…

Duinroos est une maison de vacances où l’on se sent bien, ceux qui y reviennent périodiquement ne diront pas le contraire ! Depuis plusieurs années, la même femme vient nettoyer la maison avant le début de la saison et veille au grain entre deux locations. Non seulement elle travaille bien, mais elle y met tout son cœur. Discrète auprès de locataires, elle les voit vivre, notamment grâce à un livre d’or que chacun peut remplir.
Nous passons un été avec elle et en compagnie des locataires, aussi différents les uns des autres, qui se succèdent.

Ce n’est peut-être pas un pas un grand livre, mais il se révèle attachant. C’est un roman d’une grande pudeur dans les émotions exprimées, qui touche par son humanité et sa délicatesse.
Dans ce livre on apprend pas mal de choses sur le mode de vie de ceux qui vivent aux Pays-Bas et peut-être aussi sur leur tempérament.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Bleu de Delft (Simone van der Vlugt)

note: 4Delft et sa faïence !Anonyme - 7 mai 2019



À la mort de son mari violent, Catrijn est âgée de 21 ans. Les bruits courent qu’elle l’aurait tué. Pour échapper aux ragots et à la justice, Catrijn s’enfuit loin de chez elle. De fuite en fuite, les circonstances l’amènent à rencontrer Rembrandt et Vermeer, puis à devenir peintre sur faïence.

La faïence de Delft, encore appelée Bleu de Delft, en est alors à ses balbutiements. Elle ressemble à de la porcelaine, et peut aisément concurrencer la porcelaine chinoise alors en vogue. Les motifs qui agrémentent ces faïences sont délicatement peints en bleu, d’où l’appellation Bleu de Delft.

Si Catrijn est le personnage central du livre, le Bleu de Delft en est la raison première. Les diverses intrigues sont bien menées et tiennent en haleine du début à la fin, les personnages sont attachants ou inquiétants. Par leur intermédiaire on en apprend beaucoup sur cette époque et le succès grandissant de cette nouvelle technique.

Le contexte historique et culturel (Amsterdam au XVIIème siècle) renforce l’intérêt de la lecture. Pour certains lecteurs, un bémol sur le style qui ne serait pas celui de l’époque et sur la psychologie des personnages, en particulier l’héroïne Catrijn.
D’autres cependant saluent le caractère hors du commun de l’héroïne qui réussit à se faire sa place tout en restant intègre, combattive et déterminée.

Se lit très facilement.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Compassion (Stephan Enter)

note: 4Une rencontre de nature à bouleverser le cours des jours !Anonyme - 7 mai 2019



À l’approche de la quarantaine, Frank est ce qu’on appellerait un « ado attardé ». Il a cependant décidé que, sentimentalement, il était temps pour lui de se fixer. On suit sa trajectoire. Par le biais d’un site de rencontres, il fait la connaissance de Jessica. S’il pense avoir trouvé l’âme sœur, il ne se sent pourtant pas attiré physiquement par Jessica.

Ce roman, qui évoque les Pays-Bas, questionne : En définitive, c’est quoi l’Amour ?

Collectif Pays-Bas (médiathèque du Vieux Lille)

La tulipe du mal (Jörg Kastner)

note: 4Un thriller incontournable sur Amsterdam au XVIIème siècle !Anonyme - 7 mai 2019



Amsterdam au XVIIème : Le commerce des tulipes florissant est sujet à fortes spéculations. Si certains se sont enrichis, d’autres s’en sont trouvés ruinés.
Des crimes sont commis. Le(s) tueurs en série laissent une signature : un pétale d’une rose inédite et inconnue est posé sur chacun des cadavres…
L’inspecteur Jeremias Katoen mène l’enquête. Pour la résoudre, il devra approfondir l’histoire de cette fleur envoûtante, pour le meilleur ou pour le pire.


Ce thriller, écrit par un auteur allemand, a été plébiscité par ceux qui l’ont découvert. L’intrigue tout autant que la vie à Amsterdam au XVII ème, l’histoire de l’introduction de la tulipe au Pays-Bas et la toute-puissance de son commerce, la précision des lieux tels qu’ils étaient à l’époque, rendent ce roman policier historique incontournable.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Miniaturiste (Jessie Burton)

note: 4Un roman sur Amsterdam au XVIIème, qui a fait grand bruit !Anonyme - 7 mai 2019



Nella, mariée à un riche marchand plus âgé qu’elle, vient s’installer chez lui à Amsterdam.
Comme cadeau de mariage, son mari lui offre une maison de poupée, copie conforme de leur propre maison. Pour s’occuper, elle décide de la meubler. Un miniaturiste l’aide à finaliser…

Pour les amateurs de romans historiques (Amsterdam au XVIIème siècle ). Une intrigue bien conduite, avec de vrais rebondissements. Un grand art de la description (l’auteure aussi est miniaturiste à sa façon). Une pincée de fantastique qui peut dérouter le lecteur. La couleur hollandaise saute aux yeux dans certaines scènes de groupes (on pense à la « Ronde de nuit » de Rembrandt) et surtout, dans l’évocation de ce que mangent les personnages (hareng saur, herenbrood, feuilles d’endives, gouda couleur soleil, bonshommes de pain d’épice – on retrouve le lekkerheid des gens du Nord, leur goût des choses sucrées.) Et puis il y a la question religieuse : calvinistes contre papistes. Cinq cents pages qui se laissent dévorer.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Au premier regard (Margriet de Moor)

note: 4Un roman tout en délicatesse !Anonyme - 7 mai 2019


Comment expliquer qu’on aime quelqu’un au premier regard, Comment expliquer que celui qu’on aime se tire une balle dans la tête ? Peut-être faut-il laisser les mystères là où ils sont et se laisser aller à la vie, à la douceur des nouveaux amants, à la sensualité qu’il y a dans la confection d’un gâteau. Comme on patine sur les canaux pris par le gel. Vitesse et légèreté sur une glace qui recouvre pourtant des eaux les plus sombres. Un beau roman où rien n’est appuyé. Une grande réussite.

Une écriture concrète et descriptive. De petites phrases très denses, mais comme une grande phrase musicale, tranquille. Une andante. Elle marche dans la cuisine de telle façon qu’elle puisse penser, rêver.

Les Pays-Bas comme si on y était ! Un beau roman à l’époque contemporaine dans lequel s’introduit une part de mystère, comme dans les peintures hollandaises. Rien n’est appuyé. Une grande réussite.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

La découverte du ciel (Harry Mulisch)

note: 4Vous avez dit, Meilleur roman néerlandais de tous les temps ?Anonyme - 7 mai 2019



L’histoire se déroule aux Pays-Bas, entre Amsterdam, Leyde et La Haye. Deux hommes que tout semble séparer se rencontrent et se lient d’amitié.
Ce roman est un « pavé » au contenu dense et riche, mais à l’écriture légère. Écrit sous le mode de la discussion, tout y passe : l’histoire du pays, la politique, les rapports de classe, la religion, le sexe, le pouvoir, l’éducation. Ça fuse dans tous les sens, mais c’est construit !
Le roman évoque la Hollande de l’après-guerre. Les deux protagonistes s’autorisent à tout dire, sans le moindre tabou. Ils manient l’humour, l’ironie et réussissent à prendre de la distance.


Même s’il n’est plus beaucoup lu de nos jours, Harry MILISCH fait partie des auteurs importants de l’après-deuxième guerre mondiale.
L’auteur a une vue cynique et critique de la société qu’il dépeint. Il nous propose un conte historico-philosophique d’envergure. Avec lui nous voyageons à travers les Pays-Bas. Ce roman a un côté « universel » et humaniste. Il a été élu en 2007 Meilleur roman néerlandais de tous les temps.


Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)

Là-haut, tout est calme (Gerbrand Bakker)

note: 4Peau neuve... dans tous les sens du terme !Anonyme - 7 mai 2019


C’est l’histoire d’Helmer, un fermier de 55 ans qui vit dans le Waterland (région au Nord de la Hollande). Ce n’était pas lui qui devait prendre les rênes de la ferme mais son frère jumeau, décédé accidentellement à l’âge de 19 ans.
Il vit seul à la ferme avec son père. Un jour, sans raison apparente si ce n’est une colère rentrée, il installe son père grabataire à l’étage, récupère pour son usage personnel la chambre au rez-de chaussée ainsi que le reste de la maison. Il a décidé de faire peau neuve et de rafraîchir la maison.
On suit Helmer dans son quotidien. On l’écoute se souvenir. Pourquoi la fiancée de son frère, à l’origine de sa mort, réapparait-elle ? Qu’a-t-elle à lui demander ? Quel impact cela aura-t-il sur sa vie ?


C’est un roman dont le rythme (lent) et le brouillage étudié des identités sont en parfaite harmonie avec les paysages qu’on imagine (les polders, les watergangs, la présence de l’eau, la brume, les lacs et mers gelés sur lesquels patiner, la platitude de l’horizon et l’usage des moulins !). C’est un roman très contemplatif qui pousse de façon originale une réflexion sur la gemellité, la filiation, l’acceptation de son identité dans son orientation sexuelle.
Beau titre aussi : là-haut, c’est le ciel où le frère jumeau a été emmené, là-haut c’est là où l’on relègue le père mal-aimant, là-haut, c’est le Danemark qu’Helmer finira par rejoindre.


Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)













Le marchand de café (David Liss)

note: 4Le monde de la finance, au XVIIème aux Pays-Bas, comme si vous y étiez !Anonyme - 7 mai 2019


Ce roman évoque Amsterdam au XVII ème siècle. Trépidant, il traite du marché du café et du sucre. Il explore également le monde de la Bourse, longuement, précisément. Il dépeint les mœurs de l’époque (ex. nous en apprendrons sur la condition des femmes qui commercent mais qui, contrairement aux hommes, ne font pas partie de la classe dominante). Il narre les maisons, la vie de la communauté juive, etc…

Au début, on peut avoir un peu de mal à entrer dans le livre : beaucoup de personnages, mélange récit /journal, plusieurs typographies.
Au tiers du livre, on a bien en tête la façon dont le livre est structuré et l’on profite alors pleinement de la lecture.

"Le marchand de café" nous en apprend beaucoup sur le monde de la finance et du commerce, le capitalisme féroce qui sévit aux Pays-Bas au XVIIème siècle, particulièrement à Amsterdam.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du vieux Lille)

Dissolution (C. J. Sansom)

note: 4Un roman historique à l'époque de Cromwell !Anonyme - 23 avril 2019



Il s’agit du 1er tome d’une série de sept romans policiers historiques "Matthew Shardlake".
Si les six premières intrigues se passent pendant le règne d’Henri VIII, la septième se déroule deux ans après la mort du souverain (et n’est pas encore traduite).

Dans ce 1er tome, nous faisons connaissance avec Matthew Shardlake. Cet avocat renommé, par ailleurs bossu, est dépêché dans un monastère pour élucider le crime dont a été victime l’un de ses collègues.
L’enquête se déroule au moment où Cromwell s’applique à faire fermer les monastères. L’assassinat de Robin Singleton ne relèverait donc pas du hasard !

L’intérêt principal du roman ne réside pas dans son suspens, mais dans la façon dont l’auteur aborde cette page historique. Les réactions des personnages sont tout à fait plausibles. Il y a très peu d’erreurs en ce qui concerne la période historique.

Un livre qui se lit avec plaisir !

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)


La confrérie du corbeau (Peter Tremayne)

note: 4A vous qui vous intéressez à l'histoire celte, ce roman policier est pour vous !Anonyme - 23 avril 2019



L’auteur est britannique. Spécialisé en histoire celtique, par le biais de romans historiques, il fait profiter de ses connaissances le grand public.

Les intrigues ont lieu au moment où l’Irlande, tout juste christianisé, sort du paganisme. Sœur Fidelma (également le nom de la série) est une juge de haut rang. Ses enquêtes sont pour les lecteurs l’occasion de mesurer l’écart existant (au VII ème siècle) entre l’église romaine et l’église celte.

La série compte 30 tomes (dont 28 sont à ce jour traduits en français). La confrérie du Corbeau est le 26ème)

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

La société du spectacle (Guy Debord)

note: 4a découvrir ou redécouvrir !Anonyme - 23 avril 2019


La Société du Spectacle est un livre passé à la postérité. Edité en 1967, il reste d’une grande actualité et ne cesse de nous interroger.

Lire et le Dire (médiathèque du Vieux Lille)



Je te promets la libert?e (Laurent Gounelle)

note: 4Un roman initiatique, à portée de chacunAnonyme - 10 avril 2019


Il s’agit du 6ème livre de l’auteur, dont les lecteurs, férus de développement personnel s’arrachent les livres.

Dans ce roman, Sibylle l’héroïne est à un tournant de sa vie. En passe de perdre son travail et de se faire quitter par son conjoint, elle s’interroge. Comment peut-elle espérer redresser la barre ? …et d’ailleurs, lui faut-il la redresser ?

Devenue artiste lyrique mondialement connue, elle raconte le cheminement qui lui a permis de se trouver.

L’histoire imaginée par Laurent GOUNELLE n’est qu’un prétexte. L’objectif de l’auteur est de proposer à ses lecteurs des pistes de développement personnel adaptées à leur personnalité, apprendre aux lecteurs à s’accepter avec leurs points forts, et travailler leurs points faibles.

Sybille rencontre un hypnotiseur qui lui permet de vivre une expérience étonnante : sous hypnose, elle expérimente ainsi les neuf personnalités constitutives de l’humanité. Elle teste ainsi les revers de médailles !

Ce roman est très facile et agréable à lire, mais également instructif. On pourra cependant regretter le décalage entre l’époque dans laquelle baigne l’histoire (année 60) et les réactions très contemporaines des protagonistes.

A l’instar des livres de Paulo COELHO, Laurent GOUNELLE propose des romans initiatiques facilement accessibles.

Des conférences de Laurent GOUNELLE peuvent être visionnées sur You tube.

Lire et le Dire (Médiathèque du vieux Lille)

L'Étranger (Albert Camus)

note: 4Un incontournable, s'il en est !Anonyme - 10 avril 2019


Meursault vit aux abords d’Alger. Aveuglé par le soleil, anéantit par la chaleur écrasante, il appui sur la gâchette de l’arme confisquée à son ami Raymond, et tue l’arabe qui lui fait face. Si le premier coup de feu semble irréfléchi, comment expliquer le laps de temps qui le sépare des quatre suivants. Ces derniers n’auraient-ils pas été tirés de sang froid ?

L’instruction a lieu, puis le procès. Etonnamment, le meurtre de l’arabe (dont on ne connaîtra jamais le nom) passe au second plan.
Meursault a placé sa mère en maison de retraite et semble s’être montré indifférent, voire irrespectueux, au moment de sa mort. La démonstration en est faite : Meursault n’a pas sa place dans la société, il mérite la mort !

Edité en 1942, L’Étranger, premier roman d’Albert CAMUS, est devenu un incontournable (3ème roman francophone le plus lu dans le monde !)
Il fait partie du Cycle de l’absurde avec Le mythe de Sisyphe, Caligula et Le malentendu.

Paru il y a 75 ans, L’Étranger transcende les générations, de par sa modernité qui jamais ne faiblit. La problématique et le style (utilisation du présent /passé composé, imparfait/plus-que-parfait) y sont certainement pour quelque chose .
Impossible qu’un algorithme puisse créer un état d’esprit comme celui de Meursault, imprévisible et impénétrable.

En lisant L’Étranger, certains lecteurs ont pensé au roman Le rouge et le noir de STENDHAL. Comme lui, Julien Sorel est condamné à mort par la justice des hommes. Comme lui, résilient, il accepte sa mort à venir.

L’Étranger, un roman philosophique facilement accessible dont on peut difficilement rester indemne. Un livre à lire, et à relire. Selon les étapes de la vie où on le lira, il ne sera pas perçu de la même façon.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

En savoir +



Un poisson sur la Lune (David Vann)

note: 4Quand l'enfance colle à la peau !Anonyme - 10 avril 2019


C’est un livre absolument terrible, proche de l’insupportable. Un roman qui n’en est pas tout à fait un. Une autobiographie qui n’en est pas tout à fait une.

On a beau dire que le temps passe, il y a des évènements dans la vie qui semblent impossible à digérer. Les dysfonctionnements familiaux sont au cœur des romans de David VANN. Dans plusieurs de ses livres l’auteur, marqué enfant par le suicide de son père, créé des environnements dans lequel le père, défaillant, est un danger pour les siens et pour lui-même.

James et le père de David VANN. Après avoir été dentiste en Alaska, gagné beaucoup d’argent et fraudé le fisc, il retourne en Californie.
Sa famille et son ex- femme accueillent un homme hanté par des envies suicidaires. Chacun à leur façon, ils essaient de le remettre en selle. Leur angoisse est perceptible.
La vie / la mort, la peur / le courage ; la détresse / l’aide … tout ne tient que par un fil.

L’auteur revisite l’histoire de son père à partir d’informations reçues et de ses propres souvenirs. Dans ce roman, David qui avait une douzaine d’années au moment de la mort de son père, apparaît sous les traits d’un enfant de 6 ans.

James VANN s’est tué avec son magnum. A 13 ans, son fils hérite de ses armes. Cadeau empoisonné !
Après avoir milité contre la possession libre d’armes à feu et s’y être cassé les dents, David VANN a quitté les Etats-Unis. Il est hors de question pour lui de vivre dans un pays qui n’est autre qu’une véritable poudrière !

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

En savoir +

Au fond de la poche droite (Giánnīs Makridákīs)

note: 4Un auteur grec, à découvrir !Anonyme - 21 février 2019


Yannis MAKRIDAKIS est un auteur grec, reconnu dans son pays. Deux de ses romans sont actuellement traduits en français.
Premier en date, "La Chute de Constantia" (éditions Sabine Wespieser) a été traduit à l’initiative de Monique Lyrhans.
Les éditions Cambourakis, quant à elles, souhaitaient la traduction du roman "Au fond de la poche droite". Celle de Monique Lyrhans est arrivée à point nommé.
Notons que se mettre d’accord sur un titre a été difficile.

"Au fond de la poche droite" se passe sur une île, face à la Turquie. Vikentios est arrivé jeune dans ce monastère isolé dont on accède par la mer. Il était alors loin d’imaginer que, quelques décennies plus tard, il se retrouverait seul à entretenir ce lieu sacré, après avoir pris soin et enterré les moines les uns après les autres. S’il l’avait su, serait-il resté ?

Vikentios se sent seul, voire abandonné. Sissi, sa petite chienne, qui lui tient lieu de compagnie, l’aide à tenir le cap. Après avoir mis bas trois chiots, elle meurt. Le même jour Athènes perd son archevêque…

Les ouailles, alors de visite au monastère sont effondrées. La tristesse affichée par Vikentios relève pour elles de l’évidence ! Qui pourrait imaginer que l’abattement du moine provienne de la mort d’une bête ! La présence de tout être de sexe féminin est strictement interdite dans le monastère et alentours. Un « gardien du temple » pleurant sa chienne et prenant soin de la nichée orpheline, qui saurait admettre une telle hérésie !

Vikentios a jusqu’à présent été un moine docile, obéissant et respectueux de l’ordre. La mort de Sissi lui fait toucher du doigt une solitude devenue insupportable. Pour lui rendre hommage, sur la tombe improvisée, il va jusqu’à mettre le drapeau en berne.

L’histoire, très simple, relate l’attachement très fort entre l’homme et sa bête. Le moine vit en osmose avec la nature, l’auteur nous le fait bien ressentir !

Certes, ce roman pourra choquer des chrétiens orthodoxes qui le jugeront irrévérencieux. Mais l’intention de l’auteur n’était pas de faire dans le « politiquement correct ».
Vikentios est un personnage imaginaire. Pour le créer, Yannis MAKRIDAKIS s’est inspiré de l’histoire d’un moine réellement rencontré. Le dernier chapitre de cette fiction était-il cependant nécessaire ?

Les romans de Yannis MAKRIDAKIS se passent aux alentours de Khios, là où il a choisi de vivre. Il y pratique une forme de permaculture. À ceux qui le considèrent comme un auteur, il rétorque qu’il est agriculteur.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)


Trouville casino (Christine Montalbetti)

note: 4La mort au bout du chemin...Anonyme - 21 février 2019


25 août 2011, Trouville – Braquage dans le Casino. Le braqueur, septuagénaire, est tué à l’issue de la course-poursuite.
Qu’est-ce qui a poussé cet homme, apparemment sans histoire, à en venir à cette extrémité ? Un besoin d’argent ? La thèse d’un suicide déguisé est privilégiée.

L’auteure s’est emparée de ce fait divers. Comme on ne sait quasiment rien sur cet homme, elle a imaginé sa vie, a souhaité le sortir de l’ombre. Rien ne le prédisposait à devenir un malfaiteur.
Avec empathie, elle a marché sur ses pas, s’est infiltrée dans les petits riens de son quotidien. Elle a rebroussé le temps quelques années en arrière, au moment où l’ennui et la déprime ont commencé à infiltrer son être.

Pour raconter la vie supposée de cet homme, elle s’adresse à lui à la deuxième personne du singulier. Elle interpelle également et régulièrement le lecteur, nous donne l’impression de faire des digressions qui n’en sont pas.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)