Bleu de Delft (Simone van der Vlugt)

note: 4Delft et sa faïence !Anonyme - 7 mai 2019



À la mort de son mari violent, Catrijn est âgée de 21 ans. Les bruits courent qu’elle l’aurait tué. Pour échapper aux ragots et à la justice, Catrijn s’enfuit loin de chez elle. De fuite en fuite, les circonstances l’amènent à rencontrer Rembrandt et Vermeer, puis à devenir peintre sur faïence.

La faïence de Delft, encore appelée Bleu de Delft, en est alors à ses balbutiements. Elle ressemble à de la porcelaine, et peut aisément concurrencer la porcelaine chinoise alors en vogue. Les motifs qui agrémentent ces faïences sont délicatement peints en bleu, d’où l’appellation Bleu de Delft.

Si Catrijn est le personnage central du livre, le Bleu de Delft en est la raison première. Les diverses intrigues sont bien menées et tiennent en haleine du début à la fin, les personnages sont attachants ou inquiétants. Par leur intermédiaire on en apprend beaucoup sur cette époque et le succès grandissant de cette nouvelle technique.

Le contexte historique et culturel (Amsterdam au XVIIème siècle) renforce l’intérêt de la lecture. Pour certains lecteurs, un bémol sur le style qui ne serait pas celui de l’époque et sur la psychologie des personnages, en particulier l’héroïne Catrijn.
D’autres cependant saluent le caractère hors du commun de l’héroïne qui réussit à se faire sa place tout en restant intègre, combattive et déterminée.

Se lit très facilement.

Collectif Pays-Bas (Médiathèque du Vieux Lille)