L'Étranger (Albert Camus)

note: 4Un incontournable, s'il en est !Anonyme - 10 avril 2019


Meursault vit aux abords d’Alger. Aveuglé par le soleil, anéantit par la chaleur écrasante, il appui sur la gâchette de l’arme confisquée à son ami Raymond, et tue l’arabe qui lui fait face. Si le premier coup de feu semble irréfléchi, comment expliquer le laps de temps qui le sépare des quatre suivants. Ces derniers n’auraient-ils pas été tirés de sang froid ?

L’instruction a lieu, puis le procès. Etonnamment, le meurtre de l’arabe (dont on ne connaîtra jamais le nom) passe au second plan.
Meursault a placé sa mère en maison de retraite et semble s’être montré indifférent, voire irrespectueux, au moment de sa mort. La démonstration en est faite : Meursault n’a pas sa place dans la société, il mérite la mort !

Edité en 1942, L’Étranger, premier roman d’Albert CAMUS, est devenu un incontournable (3ème roman francophone le plus lu dans le monde !)
Il fait partie du Cycle de l’absurde avec Le mythe de Sisyphe, Caligula et Le malentendu.

Paru il y a 75 ans, L’Étranger transcende les générations, de par sa modernité qui jamais ne faiblit. La problématique et le style (utilisation du présent /passé composé, imparfait/plus-que-parfait) y sont certainement pour quelque chose .
Impossible qu’un algorithme puisse créer un état d’esprit comme celui de Meursault, imprévisible et impénétrable.

En lisant L’Étranger, certains lecteurs ont pensé au roman Le rouge et le noir de STENDHAL. Comme lui, Julien Sorel est condamné à mort par la justice des hommes. Comme lui, résilient, il accepte sa mort à venir.

L’Étranger, un roman philosophique facilement accessible dont on peut difficilement rester indemne. Un livre à lire, et à relire. Selon les étapes de la vie où on le lira, il ne sera pas perçu de la même façon.

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

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