Un poisson sur la Lune (David Vann)

note: 4Quand l'enfance colle à la peau !Anonyme - 10 avril 2019


C’est un livre absolument terrible, proche de l’insupportable. Un roman qui n’en est pas tout à fait un. Une autobiographie qui n’en est pas tout à fait une.

On a beau dire que le temps passe, il y a des évènements dans la vie qui semblent impossible à digérer. Les dysfonctionnements familiaux sont au cœur des romans de David VANN. Dans plusieurs de ses livres l’auteur, marqué enfant par le suicide de son père, créé des environnements dans lequel le père, défaillant, est un danger pour les siens et pour lui-même.

James et le père de David VANN. Après avoir été dentiste en Alaska, gagné beaucoup d’argent et fraudé le fisc, il retourne en Californie.
Sa famille et son ex- femme accueillent un homme hanté par des envies suicidaires. Chacun à leur façon, ils essaient de le remettre en selle. Leur angoisse est perceptible.
La vie / la mort, la peur / le courage ; la détresse / l’aide … tout ne tient que par un fil.

L’auteur revisite l’histoire de son père à partir d’informations reçues et de ses propres souvenirs. Dans ce roman, David qui avait une douzaine d’années au moment de la mort de son père, apparaît sous les traits d’un enfant de 6 ans.

James VANN s’est tué avec son magnum. A 13 ans, son fils hérite de ses armes. Cadeau empoisonné !
Après avoir milité contre la possession libre d’armes à feu et s’y être cassé les dents, David VANN a quitté les Etats-Unis. Il est hors de question pour lui de vivre dans un pays qui n’est autre qu’une véritable poudrière !

Lire et le Dire (Médiathèque du Vieux Lille)

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